Les chemineux ?
La troupe s’est constituée en association de bénévoles, elle s’est choisie un nom qui reprend l’un des termes utilisés par Gaston Couté pour dire le sort des "traineux" ou autres "chemineux" qui allaient par les routes et les chemins, de ferme en ferme, de village en village, dans les campagnes des années 1900.
Jouer ensemble et animer la vie rurale
Pourquoi Couté ?
Gaston Couté,
Poète Bauceron révolutionnaire
Gaston Couté naît en 1880 à Beaugency, dans le Loiret. Deux ans plus tard, ses parents, meuniers, s’installent au moulin de Clan, à Meung sur Loire. De ses origines beauceronnes, Couté garde le "patois" qu’il met en vers sans en perdre la richesse expressive.
Il écrit dès ses seize ans, après de brèves études. Dès 1898, on le retrouve "chansonnier" dans des cabarets parisiens, où il connaîtra assez tôt un certain succès dans les milieux artistes et libertaires, collaborant par exemple aux revues "La Barricade" et "La Guerre Sociale".
Il mourra en 1911, pauvre mais pas oublié. Ses poèmes et ses chansons disent les joies simples de son enfance, mais aussi la dureté de la paysannerie beauceronne, âpre au gain, à la morale étriquée et à la rigueur du sort fait aux femmes, à la campagne comme à la ville.
S’il a vécu à "La Belle Epoque", Gaston Couté en a surtout dénoncé la misère, la violence sociale, prenant le parti des déshérités contre les nantis, celui du refus de la guerre contre l’esprit revanchard, du peuple contre une bourgeoisie bien servie par la IIIème République née de la défaite en 1870 et de l’effondrement du Second Empire.