Les chemineux ?


La troupe s’est constituée en association de bénévoles, elle s’est choisie un nom qui reprend l’un des termes utilisés par Gaston Couté pour dire le sort des "traineux" ou autres "chemineux" qui allaient par les routes et les chemins, de ferme en ferme, de village en village, dans les campagnes des années 1900.


Jouer ensemble et animer la vie rurale


Notre volonté, outre le plaisir de "jouer" ensemble, reste d’animer la vie rurale -sans négliger les autres possibilités de nous produire.
 
En fonction des occasions, et selon la disponibilité des uns et des autres, nous pouvons proposer des interventions à "géométrie variable" : spectacles, animations de fêtes, de randonnées …..mais toujours dans le souci de faire connaître et de partager la parole de Gaston Couté, qui reste particulièrement actuelle, généreuse, ouverte et libératrice.

 

Pourquoi Couté ?


Le choix de dire et de chanter Couté s’est imposé après la première expérience des "pionniers" du groupe, plus de vingt ans plus tôt, sur une adaptation de "Leu commune". Il résulte aussi des contacts établis avec d’autres colporteurs de Gaston Couté, autrement plus reconnus et talentueux que nous n’avons pas la prétention d’égaler.

Gaston Couté,

Poète Bauceron révolutionnaire


Gaston Couté naît en 1880 à Beaugency, dans le Loiret. Deux ans plus tard, ses parents, meuniers, s’installent au moulin de Clan, à Meung sur Loire. De ses origines beauceronnes, Couté garde le "patois" qu’il met en vers sans en perdre la richesse expressive.

Il  écrit dès ses seize ans, après de brèves études. Dès 1898, on le retrouve "chansonnier" dans des cabarets parisiens, où il connaîtra assez tôt un certain succès dans les milieux artistes et libertaires, collaborant par exemple aux revues "La Barricade" et "La Guerre Sociale".


Il mourra en 1911, pauvre mais pas oublié. Ses poèmes et ses chansons disent les joies simples de son enfance, mais aussi la dureté de la paysannerie beauceronne, âpre au gain, à la morale étriquée et à la rigueur du sort fait aux femmes, à la campagne comme à la ville.


S’il a vécu à "La Belle Epoque", Gaston Couté en a surtout dénoncé la misère, la violence sociale, prenant le parti des déshérités contre les nantis, celui du refus de la guerre contre l’esprit revanchard, du peuple contre une bourgeoisie bien servie par la IIIème République née de la défaite en 1870 et de l’effondrement du Second Empire.